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La Pâquerette – Bellis perennis

On la piétine sans y prêter attention, et pourtant cette petite fleur élégante a aussi de belles choses à nous offrir! La prochaine fois que vous tondez la pelouse, prenez le temps de vous pencher et d’en cueillir quelques-unes pour concocter une Macérât huileux ou Baume pour anti-contusions.

Fleur de Pâques, fleur de pâturage, petite marguerite… La Pâquerette entre dans la catégorie des fleurs de printemps. Si vous l’observez, vous remarquerez que la fleur s’ouvre le matin et se referme le soir ou par temps de pluie (information qui pourrait vous être utile pour prédire la pluie en pleine nature).

Une botanique étonnante.

« Un peu, beaucoup… » durant notre enfance, le nombre de pétale nous renseignaient sur la force des sentiments de l’être aimé.

Mais savez-vous qu’il ne s’agit pas d’une fleur simple mais composée, caractéristique typique de la famille des Astéracées? Ce que vous voyez est en réalité un ensemble de nombreuses petites fleurs:

Le centre, la partie jaune, est constitué de dizaines de fleurs tubuleuses (car en forme de tube).

Tandis qu’autour: les parties blanches ou rosées ne sont pas des pétales mais d’autres petites fleurs que l’on appelle des fleurs ligulées (car en forme de languettes).

En sachant cela, on lui porte déjà un autre regard 🙂

Les propriétés de la fleur en application externe:

Anti-inflammatoire

On l’applique sur de petites inflammations passagères (griffure, petite rougeur de la peau…) ou chroniques (l’eczéma, le psoriasis, la rosacée…).

‧ Raffermissant

Elle a la propriété de raffermir les tissus distendus (le ventre après une grossesse, la peau après régime amaigrissant…) et on retrouve même dans la littérature traditionnelle une utilisation pour raffermir la poitrine des femmes!

‧ Anti-hématomes

En activant la microcirculation sanguine et lymphatique, elle va contribuer à accélérer la réparation de la peau (coups, chocs, bosses, contusions, hématomes…). Sans pour autant être aussi efficace que l’est l’Arnica, elle a l’avantage d’être plus disponible.

La cueillette et le séchage des fleurs de Pâquerette:

La cueillette.

Premièrement, un petit rappel sur les règles de la cueillette dans un précédent article. Il existe plusieurs autres plantes qui lui ressemblent fortement, comme par exemple la Pâquerette des bois, la Pâquerette annuelle, la Pâquerette des murailles ou l’Aster fausse-pâquerette, la Margueritte. Attention au risque de confusion.

La Pâquerette ne s’utilise pas fraîche mais à l’état sec. Il est nécessaire de la transformer dès la fin de la cueillette.

Le séchage.

Après avoir trié et émondé votre récolte (enlevé les parties endommagées, les morceaux d’autres plantes, insectes ou brins d’herbe cueillis accidentellement), étaler les fleurs sur un linge blanc posé sur une grille, sans les entasser, à l’abri du soleil et dans une pièce aérée. J’utilise une étamine posée sur la grille du four que je pose à la cave.

Chaque jour, les remuer doucement afin de bien les aérer.

Elles sont sèches lorsqu’elles deviennent craquantes et s’effritent sous la pression de vos doigts.

Les disposer alors dans un bocal fermé, teinté ou à l’abri de la lumière. Vous pourrez les conserver durant 1 année.

Pour préparer vous-même votre Macérât huileux ou Baume de Pâquerette anti-contusion, vous pouvez suivre pas à pas sa préparation sur notre Page Facebook! Une fois la préparation finie, un article reprendra toutes les étapes de la préparation… D’ici là, sortez faire un peu de cueillette et rejoignez-nous 🙂


Sources pour aller plus loin:

Dr Jean Valnet, La phytothérapie Se soigner par les plantes.

Bernard Bertrand, Les secrets de l’ortie et plusieurs vidéos disponibles sur YouTube, que je recommande grandement!

Larousse, Encyclopédie des plantes médicinales.

Vicky Chown & Kim Walker, Mon herboristerie maison.

François Couplan, Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées.

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